Préparation sac à dos. Le Népal en solitaire.

 Aujourd'hui, je vous partage quelques conseils à la préparation de votre sac à dos pour un trek (en solitaire pour ma part) dans l'Himalaya népalais.

Afin de poser le décor, mon premier périple se déroula en fin d'hiver 2012 vers le camp de base de l'Everest. 

Seul, sans guide, sans porteur et sans moyen de communication....

1: Choisir sa période.

Deux saisons se dessinent naturellement aux treks en Himalaya népalais: printemps et automne. 

L'été est déconseillé car c'est la période de la mousson. Remontant d'Inde, elle apporte de très nombreuses pluies pouvant tourner au diluvien en provoquant des glissements de terrains et des coulées de boues. La visibilité sera de plus réduite rendant encore plus dangereux les sentiers montants vers les sommets.

L'hiver est peu conseillé aussi à cause du froid intense qui peut régner en haute altitude, c'est à dire au dessus des 3500M. La montagne, au yeux des locaux, ne commence qu'au dessus de ces niveaux donnant une idée de la démesure des lieux que vous y découvrirez! De plus, la plupart des lodges sont fermés et seuls les personnes âgées à la mobilité réduite, et les quelques plus jeunes s'occupant des plus anciens, restent au dessus de ces altitudes durant la saison froide. Tous les autres redescendent entre 2000 et 3000M d'altitude, en famille, se reposant d'une année complète de labeur en tant que guide, porteur, employé de lodge, muletier, berger.... Vous avez aussi de très forts risques de trouver portes closes de tous les monastères.

J'avais, pour ma part, volontairement choisi l'hiver afin de me couper totalement du reste du monde et d’expérimenter la solitude, le silence et la reconnexion aux puissances de la Nature (souvent hostiles!)

Le Népal en solitaire. Camp de base de l'Everestt.
 

Si cela vous tente autant que moi, évitez néanmoins la fin de l'hiver à cause de l'accumulation de froid produite durant toute la dite période. Les périples suivants se sont donc faits en décembre où les températures demeuraient moins rigoureuses et où quelques lodges supplémentaires étaient encore ouverts.

Lors du premier trek de 2012, la situation était simple: Bien identifier mon lieu de repos nocturne au départ du matin tout en me donnant une marge horaire de sécurité afin d'arriver avant la nuit tombée. Tout là haut, les sentiers sont parfois très étroits et au bord de précipices.... Donc dans le noir assez dangereux si vous ne les connaissez pas!

Tous les ans, des trekkeurs y laissent leur vie en pensant que cela est aisé et sans risque.

C'est souvent vrai mais parfois pas du tout et c'est là que peuvent survenir les drames... 

Pensez-y avant de vous retrouver dans une situation périlleuse!

Quelle que soit la saison que vous retiendrez, ne perdez JAMAIS de vue que vous serez en haute montagne et que la météo peut changer très rapidement et vous mettre dans des situations de grand danger!

2: Le sac à dos et l'équipement.

Prévoyez un sac à dos d'au moins 70 litres de volume.

Voici de quoi il est conseillé de composer son sac, en sachant, une fois encore, que c'était en hiver et en solitaire pour ma part. J'avais alors commis des erreurs par méconnaissances et qui m'ont été plutôt préjudiciables. Donc:

-Bonnet, cagoule, sous gants, gants, moufles, écharpe en polaire, chaussettes de trek et en laine épaisse, sous vêtements de type "Damart" en manches courtes et longues, sous pantalon et pantalon de trek.

-Pull moyen et polaire... 

Privilégier toujours plusieurs épaisseurs pour faire des "couches" plutôt qu'un vêtement de chaque en très épais!

Inutile de prendre beaucoup d'affaires de rechange en comptant les jours et en réfléchissant en mode de vie à l'occidentale car on ne peut pas laver ses affaires tous les jours et il faut donc se faire à l'idée d'être "sale" pendant la période en très haute altitude!

-Un manteau spécial haute altitude étanche et coupe vent ("Sumit-séries" de North Face pour ma part)

-Chaussures de trek de bonne qualité car c'est votre sésame pour aller loin et monter haut!  (Ne pas partir avec des chaussures neuves et que vous n'avez pas commencé à "faire" avant de partir!)

-Lunettes de soleil et crème solaire car en haute altitude, il y a de la neige et des glaciers qui réfléchissent les rayons solaires.

-Lingettes, car il est difficile de se laver tout là haut avec l'eau glacée.

-Du Micropur ou une gourde antibactérienne à filtres car les ruisseaux ne sont pas forcément constitués d'une eau pure et cristalline comme on pourrait l'imaginer!

-Une couverture de survie en cas de blocage par des chutes de neige ou une blessure immobilisante quand on est en solo.

-Un sac de couchage -20° de marque (pas une copie achetée en vallée à bon marché) et de type "sarcophage" qui englobe bien la tête. C'est très important la nuit à très haute altitude car on perd beaucoup de notre chaleur corporelle par le haut du crâne!

-Une gourde de grande capacité car il faut boire jusqu'à 3 voire 4L d'eau par jour... L'air est très sec et il faut compter les efforts physiques consentis durant journée qui donnent soif. Sachez que la sensation de faim est souvent issu du mental alors que celle de la soif est le signe que votre organisme est d'ors et déjà en situation de déshydratation!

-Une lampe frontale. Aussi utile la nuit si vous vous levez que si vous vous retrouvez dehors après le coucher du soleil ou enfin, si vous partez très tôt avant son lever....

-Des barres énergétiques qui sont très utiles en cas de baisse de régime...

-Une trousse à pharmacie complète avec désinfectant, pansements, anti-diarrhéique, antibiotiques à large spectre, stick à lèvres et crème pour les mains, baume du tigre et crème anti-inflammatoire, Diamox* contre le mal des montagnes.


 
Mon sac à dos ainsi équipé faisait 12 kilos à y ajouter au départ le matin les 1,5L d'eau.

*Le mal des montagnes:

Celui-ci touche 80% des candidats à la très haute montagne mais à des niveaux divers et variés. Dès 2500M pour les plus fragiles et au dessus des 4500M pour les plus robustes. Les symptômes de départ sont maux de tête, perte d'appétit et insomnie. Plus vous montez vite et sans faire de paliers et plus les risques sont grands de découvrir les affres du mal aigu des montagnes.

Il est déconseillé de monter plus de 350M d'altitude par jour. Il faut aussi faire son acclimatation par paliers en restant sur place le temps que l'organisme s'adapte au manque d'oxygène et à la baisse du taux de globules rouges dans le corps. 

(Pour ma part à 3500 puis juste en dessous des 5000M)

Le mal aigu des montagnes:

Les maux de tête deviennent alors intenses ainsi que la nausée permanente, l'absence d'appétit quasi totale et l'insomnie qui va avec... Les vomissements peuvent alors devenir fréquents aussi. 

En version ultime, et particulièrement dangereuse car mortelle, se présentent œdème pulmonaire ou cérébral. "Mieux"vaut le premier que l'on peut identifier par des crachats de sang et des sinus inopérants, et eux aussi gorgés de sang, car vous pouvez en voir là les symptômes alors que l'œdème cérébral peut être masqué par les horribles maux de tête! 

Mal des montagnes. Le Népal en solitaire.
 
 3: Avec ou sans porteur?
  
Comme précisé précédemment, mon périple procédait de trois dimensions.

-Géographique: Découvrir les plus hauts sommets du monde dans un environnement unique au monde.

-Humain: Aller à la rencontre des locaux et tenter d'échanger sur leur mode de vie, leur quotidien et leurs traditions.

-Spirituel: En passant du temps dans les monastères, en méditant seul dans le silence, en contemplant la Nature, en faisant un travail d'introspection sans concession sur moi-même et le sens de la vie ici bas.

C'est pour l'ensemble de ces raisons que je me devais de le faire absolument seul.

Ce n'est pas forcément le choix de la plupart d'entre nous et je le comprends parfaitement car cela m'a demandé de très gros efforts en terme de condition physique mais aussi morale et ce à de nombreuses reprises lors du trek.

La sécurité, c'est sûrement d'avoir un porteur qui connait bien les lieux et qui vous évite des efforts parfois intenses.

Les journées d'acclimatations où j'allais marcher dans la montagne sans mon sac à dos n'avaient rien à voir avec celles des montées, chargés que j'étais de mes presque 15KGS.... Je revivais littéralement!

👇Vidéo et diaporama ci-dessous👇

 

 

La vidéo. 


C'est fort de mes expériences Himalayennes en solitaire et de 20 années de pratique de la méditation que je vous propose cette initiation à la méditation de la marche en don libre et conscient dans la démarche d'un monde fait de partages de nos richesses humaines et spirituelles. L’initiation se déroule sur 2H durant lesquelles je vous offrirai des clés à la découverte de l'instant présent ainsi qu'au fonctionnement du mental et de l'ego.

(5 pers. maximum par initiation)

Yan.

Réservez votre place au 06 11 58 72 23 ou

contactez-moi via le formulaire ci-dessous si cela vous intéresse!   

Le lien: Méditation de la marche

Belle découverte à vous.

Yan SERRE.

Le Népal en solitaire. Népalsolo.
 
Le Népal en solitaire. Népalsolo.

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